Ecotopia
Dans ce projet original pour la ville de Shanghai, l’écologie urbaine n’est pas simplement une contrainte à respecter pour que l’humanité s’insère mieux dans son environnement : c’est un outil pour concevoir un nouveau type d’urbanisme. La notion d’écosystème inspire ici une ville composée d’unités de vie, permettant d’inscrire dans le durable la diminution des pollutions et la meilleure gestion des flux trophiques.
Étant attentif aux dommages de l’écosystème naturel et à la détérioration progressive de l’écologie urbaine, mon projet tente d’insérer un nouveau système de restauration à l’intérieur des villes avec le but de rétablir l’équilibre de l’écosystème urbain en empruntant les nouvelles technologies écologiques, qui permettent l’accélération des processus de recyclage.
L’écosystème naturel comporte son propre cycle de restitution que le rythme du développement de la société agricole peut éviter d’endommager. La rapidité du développement dans la société industrielle s’y oppose. La consommation des ressources est beaucoup plus rapide que celle de la régénération de la nature, ce qui conduit notre terre à un déséquilibre croissant.
Principes fondamentaux du projet
Le Corbusier considère l’architecture, en particulier la maison comme une machine à habiter. La machine tolère du jeu tout en fixant les limites d’un usage, en répondant à un ensemble de fonctions vitales. Je voudrais suivre ses principes et développer les machines écologiques.
On peut concevoir que la transformation des formes physiques n’est que le regroupement d’atomes ou éléments variés. Les activités produites par les êtres humains sont le rangement et le groupement, sans aucune création de nouveaux matériaux.
M’étant inspiré de schémas de structures moléculaires, je propose un système sémiologique en vue d’expliquer la façon dont les êtres vivants représentatifs tissent leurs relations organisationnelles et structurelles.
Je suppose que les différents êtres vivants sont symbolisés par des atomes représentatifs. Plus concrètement, une ville est une molécule urbaine constituée par les interdépendances entre ses habitants, les animaux domestiques et les parasites. Ensuite, de ces combinaisons moléculaires, résultent les polymérisations complexes et gigantesques, dont la plus grande est le système social.
Pour la campagne, l’atome basique est le paysan qui formera la molécule rurale de manière polymère avec les animaux domestiques et les cultures réformées.
L’essence de l’architecture écologique que je propose est curative. Plus concrètement, cette architecture est une machine vivante. En tant que maillon important, elle sera transplantée à l’intérieur de la ville et y subsistera très longtemps. On peut décrire une telle conception comme une greffe, par laquelle les médecins transplantent de nouveaux organes artificiels aux corps malades.
Par sa population et son développement industriel, la Chine est aujourd'hui confrontée aux crises d'énergie et d’alimentation. Dès lors, il ne faut pas s'étonner que le pays soit précurseur en matière d'écologie, étant confronté à des carences d'énergie et à des problèmes de pollution récurrents. C’est la raison pour laquelle je propose ce projet de l’Éco-Communauté pour le vieux quartier de Shanghai.
Caractéristiques du nouveau projet architectural
Une telle architecture écologique ne sera pas isolée de l’ancienne. Au contraire, sa perspective sera de former de nouvelles tribus. Pour restaurer l’écosystème actuel par des traitements écologiques et scientifiques, elle tend à fusionner l’environnement et la ville et à prendre en compte le recyclage des déchets et des ordures.
En fait, cette architecture peut se conclure selon trois points importants :
-D’abord, elle fonctionne en respectant les critères urbains.
-Ensuite, elle renouvelle non seulement l’ancien écosystème de la ville, mais elle est aussi capable de faire entrer en contact toutes les autres communautés.
-Enfin, elle possède en elle-même une capacité reproductive et un savoir-faire afin d’évoluer selon le développement urbain et l’innovation technologique.
Organisation de l’espace urbain
L’unité du système Éco-Communauté est une tour de recyclage, appelée « sky farm ». Cette dernière ressemble à une anémone de mer mais se tourne vers le soleil et s’incruste dans les anciennes communautés. Pour pallier le manque d’espace dans les villes à fortes densités de population, j’ai choisi de développer la plantation et l’élevage dans l’espace vertical.
Il y aura une certaine distance entre chaque tour et les échanges des matériaux et des énergies seront réalisés par passage aérien.
Les tours sont solidaires et forment une Eco-Tribu. Une ancienne communauté sera transformée par l’ensemble des éco-tribus situées sur son terrain dans une Eco-Communauté.
Les fermiers de la région seront invités à y pratiquer l'agriculture biologique.
Cette méthode permet de mettre en place les dernières innovations techniques et urbanistes, en terme de production d’alimentation et d'énergie verte .Une ville d'un nouveau genre va bientôt naître, capable de s'autogérer en recyclant son eau et son énergie : un espace de vie limitant les déchets et les émissions de CO2 où les habitants se déplaceront dans des transports en commun non polluants.
Les fonctions du projet
1. Utilisation des énergies renouvelables : solaire, méthane (réponse aux problèmes énergétiques à long terme).
2. Sky farm : agriculture biologique urbaine (réponse aux problèmes d’alimentation et de pollution).
3. Les déchets organiques de la vie et l’agriculture serviront à la production d'énergie verte (réponse aux problèmes énergétiques et de pollution).
4. Du gazon et des plantes vertes recouvriront les toits pour l'isolation des bâtiments et le recyclage de l'eau.
5. Piles à combustible pour les véhicules, transports en commun, scooters électriques et vélos, voitures polluantes interdites dans la ville, taxis fluviaux fonctionnant à l'énergie solaire.
6. Protection de la faune et la flore, restauration du système écologique urbain
7. Défense contre l'incendie. Les monitors hydrauliques seront installés dans la structure superficielle des tours.
8. Le fonctionnement et l’entretien du système offre également plus d’emplois aux habitants.
Avantages de ce nouvel espace urbain
1. Ce système substitue les technologies de recyclage écologique aux processus de restauration lente de l’écosystème naturel. Il accélère l’auto-restauration de l’écosystème urbain.
2. C’est un système de circulation autosuffisant. Il n’occupe pas de ressources urbaines, mais il peut satisfaire durablement les besoins de la ville.
3. Tout en satisfaisant les fonctions agricoles traditionnelles, l’agriculture écologique joue un rôle important dans la restauration du cycle écologique.
4. L’Eco-Communauté change les anciens concepts de la communauté : on parvient à unifier les communautés qui étaient traditionnellement séparées, à améliorer les échanges entre elles.
5. L’éco-communauté fait entrer au sein des villes l’agriculture biologique qui crée le paysan urbain, une nouvelle catégorie sociale.
Sans aucun doute, ces paysans urbains aussi pour mission d’entretenir l’écosystème urbain à l’aide des nouvelles technologies écologiques disponibles.
6. Les quatre conditions de la démocratie directe proposées par Weber, (régionalité, homogénéité, organisations simplifiées et formations professionnelles), peuvent être remplies au sein de l’éco-Communauté